Les sanctions infligées par les
pays de l’Union Européenne et des USA contre l’entourage de l’ancien président de
la République Joseph Kabila, sont le
leitmotiv de la campagne du sénateur Modeste Bahati Lukwebo pour assommer son
challenger Me Alexis Thambwe Mwamba visé par les mêmes sanctions, dans la course
pour le poste du président de la chambre haute.
"Le Congo est état souverain", lui a rappelé Kambila, Directeur adjoint du cabinet du chef de l'Etat sortant, s'étonnant qu'en si peu de temps le sénateur Modeste Bahati Lukebo qui était sur la liste des probables dauphins de Joseph Kabila, se départage si facilement de l’idéologie du Front Commun pour le Congo, (FCC) dont le credo est la défense des acquis et la souveraineté de l’Etat
congolais. Modeste Bahati est passé de l’autre côté de
la rivière. Ce son argumentaire principale qui tourne qu’autour des sanctions politiques pour assommer son concurrent.
Pourtant, il y a peu, les deux hauts
cadres du FCC se sont rencontrés autour de son
autorité morale dans son ranch de Kingakati pour peaufiner les stratégies de
négociations avec le CACH sur le partage des postes ministériels. L’autorité morale de l’AFDC a semble-t-il pris sa liberté avec quelques oublis :
Que l’AFDC est en fait une excroissance du Mouvement Social pour le Renouveau (MSR)
de Pierre Lumbi mué en un parti politique par la volonté des stratèges de Joseph Kabila. Ce mouvement est aujourd’hui mis dans les oubliettes de l’histoire. Il ne fait aucun doute que le même traitement réservé aux membres du MSR aile Pierre Lumbi sera le même
pour ceux qui sont restés attachés à Modeste Bahati si ce dernier ne parvient
pas à battre Alexis Thambwe Mwamba aux élections qui vont se dérouler le samedi
27 juillet prochain au palais du Peuple. Modeste Bahati promet aussi la
pareille à ceux qui ont rejoint l’aile AFDC restée fidèle au FCC.
En enfonçant le clou sur les
faiblesses de son challenger sur la base des sanctions de l’UE, Modeste Bahati justifie
sa position par ce qu’il considère comme un acte de légitime défense contre une
menace du FCC de le tuer politiquement. Lui-même ne manque pas les siennes ;
surtout sur son profil à s’asseoir dans un
fauteuil laissé par un homme d’Etat d’une forte personnalité encore vivante et auréolé
de titres de professeur de droit à l’Université de Kinshasa, ancien Procureur
de la République, plusieurs fois premier ministre et par conséquent un praticien hors pair du Droit, Léon Kengo wa Dondo. Son grand profil ressemble en plusieurs détails avec
le candidat à la vice-présidence du Sénat le Prof Evariste Boshab, également visé par les sanctions de l’Union
européenne et des Etats-Unis.
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