mardi 25 juin 2019

Moise Katumbi de plus en plus isolé


Décidément, plus rien ne marche en faveur de Moise Katumbi après avoir été le bailleur de fonds et la plaque tournante médiatique du Rassemblement des organisations de la société civile et des partis politiques de l’opposition (RASSOP), il est jeté en pâture par ceux qui le surveillaient déjà du coin de l’œil depuis la victoire de Félix Tshisekedi.
Ailleurs, dans les salons politiques du FCC, on parle de lui d’un retour de la manivelle après avoir lâché trop de salive en l’air contre leur chef Joseph Kabila. Le patron de la plateforme « Ensemble pour le changement » qui avait fait du TP Mazembe sa principale monture politique pour conquérir la RDC comme le futur président de la République est classé meilleur d’un bal des chauves parmi lesquels certains peuvent jusqu’à la dernière heure tirer leur épingle du jeu. « Ce n’est pas Félix qui a trahi, au contraire, c’est nous qui avions voulu changer le destin », s’est exclamé Antipas Mbusa Nyamwisi qui vient de déposer sa démission au Lamuka en s’alliant avec fracas au FCC/CACH.
L'opposition à Genève pour changer un destin... 
Si Moise Katumbi va de report à report de son  « safari » à travers la RDC, les raisons sont donc à chercher ailleurs que dans une soi-disant entrave de Félix Tshisekedi sous l’instigation de Joseph Kabila, mais plutôt du côté de ses pairs de Lamuka qui n’y vont plus par le dos de la cuillère pour le vilipender dans leurs médias.  Au FCC, on rit sous cape des attaques lancées contre lui par CCTV de Jean Pierre Bemba et RTVS1 d’Adolphe Muzitu qui se prêtent la langue virulente de l’ancien barbouze de Mobutu, Honoré Ngbanda Zambo Ko Atumba président de l’APARECO, que Moise Katumbi d’avoir reçu le Paul Kagame une mission de torpiller la plateforme politique Lamuka au profit du FCC/Cach.
Nul de l’entourage du lanceur des phrases assassines ne peut le conseiller de mettre le cap sur Kinshasa alors que le Congo se transforme sous ses pieds comme un mouchoir de poche depuis le meeting de Jean Pierre Bemba à la place St Thérèse dans la commune de Ndjili où ce dernier a, le dimanche dernier, levé les boucliers contre Félix Tshisekedi et contre tous ceux qui ne sont pas en accord avec sa vision de l’opposition. Ni Pierre Lumbi, Olivier Kamitatu ou encore entourage de Moise Katumbi n’est pas suffisamment outillé pour contre-attaquer l’offensive de Jean Pierre Bemba qui se présente lui-même sans l’avis de personne comme la tête de l’opposition sans être traité en définitive de soldats de la 5ème colonne à la solde de la coalition FCC/CACH.  
La messe de Genval (Belgique)
Malgré tout le succès récolté en international, il restait pour l’ancien gouverneur du Katanga de conquérir la capitale Kinshasa afin de  s’assurer du fauteuil de s’asseoir dans le fauteuil du Présidence du RDC. Sous le coup d’un mandat judiciaire du régime de Joseph Kabila, Moise se sentait toujours politiquement diminué. Sa communication s’est concentrée plus sur des effets d’annonce de son retour, tantôt avec le président le leader charismatique ou encore avec sa dépouille mortelle, pour survivre dans les consciences des Congolais de l’est comme leur futur président de la République, propos mal digérés par les caciques de l’UDPS lorsqu’ils ont su qu’il n’était pas le naïf bon samaritain qu’ils pensaient mais un homme en qui habitent des ambitions d’accéder au sommet de l’Etat et qui en a les moyens.   
Difficile donc de cacher le malaise qui couve entre Félix Tshisekedi et Moise Katumbi. Les radicaux du camp de Lamuka ont, chacun pour sa part,  franchi le Rubicon par son absence remarquable aux obsèques nationales d’Etienne Tshisekedi, un monument autour duquel "les partenaires de circonstances
" se sont fabriqué chacun une identité politique.  Entre temps, la tête de cochon de Moise Katumbi dans l’affaire de son jet et son « safari » dont les motivations obscures continuent à faire du buzz dans la presse et agacer l’entourage immédiat du chef de l’Etat qui semble n’avoir pas de compte à lui rendre. Au  contraire !

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