Décidément, plus rien ne marche en faveur de
Moise Katumbi après avoir été le bailleur de fonds et la plaque tournante
médiatique du Rassemblement des organisations de la société civile et des
partis politiques de l’opposition (RASSOP), il est jeté en pâture par ceux qui
le surveillaient déjà du coin de l’œil depuis la victoire de Félix Tshisekedi.
Ailleurs, dans les salons politiques du FCC, on
parle de lui d’un retour de la manivelle après avoir lâché trop de salive en l’air
contre leur chef Joseph Kabila. Le patron de la plateforme « Ensemble pour
le changement » qui avait fait du TP Mazembe sa principale monture
politique pour conquérir la RDC comme le futur président de la République est
classé meilleur d’un bal des chauves parmi lesquels certains peuvent jusqu’à la
dernière heure tirer leur épingle du jeu. « Ce n’est pas Félix qui a
trahi, au contraire, c’est nous qui avions voulu changer le destin »,
s’est exclamé Antipas Mbusa Nyamwisi qui vient de déposer sa démission au Lamuka
en s’alliant avec fracas au FCC/CACH.
L'opposition à Genève pour changer un destin... |
Si Moise Katumbi va de report à report de
son « safari » à travers la
RDC, les raisons sont donc à chercher ailleurs que dans une soi-disant entrave
de Félix Tshisekedi sous l’instigation de Joseph Kabila, mais plutôt du côté de
ses pairs de Lamuka qui n’y vont plus par le dos de la cuillère pour le
vilipender dans leurs médias. Au FCC, on
rit sous cape des attaques lancées contre lui par CCTV de Jean Pierre Bemba et
RTVS1 d’Adolphe Muzitu qui se prêtent la langue virulente de l’ancien barbouze
de Mobutu, Honoré Ngbanda Zambo Ko Atumba président de l’APARECO, que Moise
Katumbi d’avoir reçu le Paul Kagame une mission de torpiller la plateforme
politique Lamuka au profit du FCC/Cach.
Nul de l’entourage du lanceur des phrases
assassines ne peut le conseiller de mettre le cap sur Kinshasa alors que le
Congo se transforme sous ses pieds comme un mouchoir de poche depuis le meeting
de Jean Pierre Bemba à la place St Thérèse dans la commune de Ndjili où ce
dernier a, le dimanche dernier, levé les boucliers contre Félix Tshisekedi et contre
tous ceux qui ne sont pas en accord avec sa vision de l’opposition. Ni Pierre
Lumbi, Olivier Kamitatu ou encore entourage de Moise Katumbi n’est pas
suffisamment outillé pour contre-attaquer l’offensive de Jean Pierre Bemba qui
se présente lui-même sans l’avis de personne comme la tête de l’opposition sans
être traité en définitive de soldats de la 5ème colonne à la solde
de la coalition FCC/CACH.
La messe de Genval (Belgique) |
Malgré tout le succès récolté en international,
il restait pour l’ancien gouverneur du Katanga de conquérir la capitale
Kinshasa afin de s’assurer du fauteuil
de s’asseoir dans le fauteuil du Présidence du RDC. Sous le coup d’un mandat
judiciaire du régime de Joseph Kabila, Moise se sentait toujours politiquement diminué.
Sa communication s’est concentrée plus sur des effets d’annonce de son retour, tantôt
avec le président le leader charismatique ou encore avec sa dépouille mortelle,
pour survivre dans les consciences des Congolais de l’est comme leur futur
président de la République, propos mal digérés par les caciques de l’UDPS lorsqu’ils
ont su qu’il n’était pas le naïf bon samaritain qu’ils pensaient mais un homme en
qui habitent des ambitions d’accéder au sommet de l’Etat et qui en a les moyens.
Difficile donc de cacher le malaise qui couve entre
Félix Tshisekedi et Moise Katumbi. Les radicaux du camp de Lamuka ont, chacun
pour sa part, franchi le Rubicon par son
absence remarquable aux obsèques nationales d’Etienne Tshisekedi, un monument autour duquel "les partenaires de circonstances
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