« C’est trop beau pour être réalisé ! », chuchote un député provincial, réagissant au projet du gouverneur Claude NYAMUGABO présenté le mercredi 11 octobre devant l’Assemblée provinciale pour l’investiture de son gouvernement. 15 minutes de parole arrangent mieux les honorables députés du Sud-Kivu qui ne cachent plus leur lassitude. Ils refusent de continuer à se bercer de longs discours “en bon français” prononcés pour la forme. Le président de l’Assemblée répète en boucle qu’on aille à l’essentiel, c'est-à-dire au redressement économique de la province. Après quelques prises de parole, tous les 30 députés présents dans l’hémicycle sont unanimement favorable aux programme est recevable et attendent le projet du budget. Le contenu ...
58 actions ont été retenues dans ce programme pour arrêter une descente aux enfers du Sud-Kivu et réparer les dommages causés par ses propres fils à l’ombre d’une administration permissive et/ou complice voire absente.
Il met un accent très particulier sur la restauration de la sécurité des biens et des personnes dans la province du Sud-Kivu. En effet, le Sud-Kivu est confrontée depuis de nombreuses années à une insécurité à visages multiples. Elle est né des conflits ethniques rwando-burundais dont les ondes de choc affectent durablement les deux provinces congolaises frontalières. Le Sud-Kivu et le Nord-Kivu avec la Somalie tiennent la tête de la liste des entités à niveau élevé de criminalité même si la presse internationale se garde d’un tel parallèlisme. Sans un train de mesures énergiques pour lutter contre le banditisme urbain et la prolifération des groupes armés tribaux qui se comptent par dizaine au Sud-Kivu et une diplomatie active de bon voisinage; sans des politiques volontaristes et cohérentes pour redynamiser et promouvoir le secteur agricole capable de résorber le chômage et réduire l’exode rural des jeunes, aucune paix ni sécurité n’est envisageable.
En effet, s’attaquer au dossier des biens mal acquis déclenche toujours la levée de boucliers d’une maffia politico-juridique qui se met toujours en mouvement chaque fois qu’il y a un changement à la tête du ministère national de l’Urbanisme et Habitat. La grande question est de savoir quelles stratégies Claude Nyamugabo va-t-il mettre en œuvre pour arrêter l’hémorragie, s’il n’a pas l’appui d’une main puissante et des instructions directes et précises pour restaurer et/ou re-crédibiliser un Etat en lambeaux. Le contraire serait de contraindre le nouveau mandataire à un saut dans le vide et sans parachute.
Rappelons à cet effet, qu’un maire de la ville de Goma, Roger TUMBULA, a suscité l’admiration de tous ses administrés par son courage à mener un combat sans merci contre les constructions anarchiques dans les domaines publics de son entité. Rien ne l’a fait reculer pour administrer une pédagogie de l’urbanisation à la base du traçage d’une voirie urbaine aérée construite aujourd’hui selon les normes standards et environnementales.
Rarement, des mandataires qui ont fait bouger les choses dans ce secteur, dans un sens ou dans l’autre, sont oubliés quand le moment des électeurs arrive pour choisir ses dirigeants. Le gouverneur se propose de créer de nouveaux lotissements pour désengorger la ville. C’est une première ! A cela pourrait se greffer également une politique d’indemnisation et de relocalisation des familles sinistrées et pour les délocalisés des sites destinés à la construction des ouvrages d’intérêt public : marchés publics, infrastructures sportives, parkings, passage de routes etc.
Le gouvernement provincial s’engage à évaluer l’action des ONG nationales et internationales dans sa province. Il se propose également de stimuler les affaires en province par le financement des initiatives entrepreneuriales des jeunes. La mise en application stricte de la loi sur la sous-traitance est une excellente passerelle permettant aux PMEA riveraines des grosses unités, de devenir des incubateurs d’une classe moyenne des jeunes entrepreneurs au Sud-Kivu.
L’assainissement urbain, l’amélioration de la desserte en eau potable et en électricité, et l’éclairage publique mentionnés dans le programme sont effectivement des actions à impact rapide, en plus d’être des stratégies à moindre coût à pour se mettre la population en confiance avec le nouveau gouvernement.
Ce programme est vraiment ambitieux. Son pilotage requiert des oiseaux rares, des personnes fraîches, imbues du sens d’Etat, d’intégrité et de discipline pour transmettre ces énergies positives à la population afin de bâtir le socle du changement dont le Congo a besoin pour son décollage socio-économique autour d’un seul idéal de la paix et le développement. C’est à cette condition que le Sud Kivu sera ramené dans la compétition des “provinces leaders” en RDC et dans la sous-région.
D’autres actions comme la construction des routes d’interconnexion provinciale, la voirie urbaine, la promotion des activités sportives sont envisagées. La construction d’un hôtel du gouvernement et la poursuite des travaux de réhabilitation du gouvernorat font également partie du lot. Croisons les doigts ; on jugera le maçon au pied du mur!
Il met un accent très particulier sur la restauration de la sécurité des biens et des personnes dans la province du Sud-Kivu. En effet, le Sud-Kivu est confrontée depuis de nombreuses années à une insécurité à visages multiples. Elle est né des conflits ethniques rwando-burundais dont les ondes de choc affectent durablement les deux provinces congolaises frontalières. Le Sud-Kivu et le Nord-Kivu avec la Somalie tiennent la tête de la liste des entités à niveau élevé de criminalité même si la presse internationale se garde d’un tel parallèlisme. Sans un train de mesures énergiques pour lutter contre le banditisme urbain et la prolifération des groupes armés tribaux qui se comptent par dizaine au Sud-Kivu et une diplomatie active de bon voisinage; sans des politiques volontaristes et cohérentes pour redynamiser et promouvoir le secteur agricole capable de résorber le chômage et réduire l’exode rural des jeunes, aucune paix ni sécurité n’est envisageable.
Mettre un terme au coulage des recettes de l’Etat et à la spoliation du patrimoine foncier et immobilier de l’Etat
Le gouvernement a déclaré une guerre contre la fraude, le coulage des recettes de l’Etat et la spoliation du patrimoine foncier et immobilier de l’Etat. Ce dossier est une véritable calamité par l’effet de son niveau élevé d’incivisme et la corruptibilité des mandataires publics qui s’appuient sur un clientélisme scabreux pour mettre la province à la mort. Le député RUGUSHA, estimant que le programme du gouvenement y va du dos de la cuillère propose l’accompagnement de son groupe parlementaire pour poursuivre en justice ceux qui ont trempé dans le “bradage” du patrimoine immobilier et foncier de l’Etat. Il se base d’abord sur le dernier rapport de mission mené au Sud-Kivu par le ministre national de l’Urbanisme et Habitat Joseph KOKONYANGI qui s’apparente à un razzia. D’aucuns estiment, avec raison, que cette bataille est la plus hardie et un thermomètre d’efficacité à gérer une province exposée en permanence à des crises très complexes.En effet, s’attaquer au dossier des biens mal acquis déclenche toujours la levée de boucliers d’une maffia politico-juridique qui se met toujours en mouvement chaque fois qu’il y a un changement à la tête du ministère national de l’Urbanisme et Habitat. La grande question est de savoir quelles stratégies Claude Nyamugabo va-t-il mettre en œuvre pour arrêter l’hémorragie, s’il n’a pas l’appui d’une main puissante et des instructions directes et précises pour restaurer et/ou re-crédibiliser un Etat en lambeaux. Le contraire serait de contraindre le nouveau mandataire à un saut dans le vide et sans parachute.
Rappelons à cet effet, qu’un maire de la ville de Goma, Roger TUMBULA, a suscité l’admiration de tous ses administrés par son courage à mener un combat sans merci contre les constructions anarchiques dans les domaines publics de son entité. Rien ne l’a fait reculer pour administrer une pédagogie de l’urbanisation à la base du traçage d’une voirie urbaine aérée construite aujourd’hui selon les normes standards et environnementales.
Rarement, des mandataires qui ont fait bouger les choses dans ce secteur, dans un sens ou dans l’autre, sont oubliés quand le moment des électeurs arrive pour choisir ses dirigeants. Le gouverneur se propose de créer de nouveaux lotissements pour désengorger la ville. C’est une première ! A cela pourrait se greffer également une politique d’indemnisation et de relocalisation des familles sinistrées et pour les délocalisés des sites destinés à la construction des ouvrages d’intérêt public : marchés publics, infrastructures sportives, parkings, passage de routes etc.
Restaurer la justice pour tous en province et créer un fonds pour l’entreprenariat des jeunes
Face à une indélicatesses financières généralisée, il est injuste et même malhonnête de la part des donneurs de leçons de bonne gouvernance des sociétés civiles et des droits de l’homme, d’avoir un doigt accusateur pointé vers les menus fretins de l’administration publique, - préposés des divisions provinciales et agents de la PCR (policiers de circulation routière) -, en fermant les yeux sur des millions de dollars versés dans des projets bidon par des organismes internationaux ou encore des promoteurs des coopératives de microcrédits disposant des propriétés immobilières dans chaque ville du pays. Les pauvres épargnants ont été abusés par des escrocs sans aucun espoir de recouvrer leurs épargnes. Le gouvernement provincial s’engage à évaluer l’action des ONG nationales et internationales dans sa province. Il se propose également de stimuler les affaires en province par le financement des initiatives entrepreneuriales des jeunes. La mise en application stricte de la loi sur la sous-traitance est une excellente passerelle permettant aux PMEA riveraines des grosses unités, de devenir des incubateurs d’une classe moyenne des jeunes entrepreneurs au Sud-Kivu.
L’assainissement urbain, l’amélioration de la desserte en eau potable et en électricité, et l’éclairage publique mentionnés dans le programme sont effectivement des actions à impact rapide, en plus d’être des stratégies à moindre coût à pour se mettre la population en confiance avec le nouveau gouvernement.
Ce programme est vraiment ambitieux. Son pilotage requiert des oiseaux rares, des personnes fraîches, imbues du sens d’Etat, d’intégrité et de discipline pour transmettre ces énergies positives à la population afin de bâtir le socle du changement dont le Congo a besoin pour son décollage socio-économique autour d’un seul idéal de la paix et le développement. C’est à cette condition que le Sud Kivu sera ramené dans la compétition des “provinces leaders” en RDC et dans la sous-région.
D’autres actions comme la construction des routes d’interconnexion provinciale, la voirie urbaine, la promotion des activités sportives sont envisagées. La construction d’un hôtel du gouvernement et la poursuite des travaux de réhabilitation du gouvernorat font également partie du lot. Croisons les doigts ; on jugera le maçon au pied du mur!
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