lundi 20 août 2018

Kabila et Bemba : un nouvel accord de Cascades en gestation ?



La troisième République est minée par la haine, la corruption, la concussion, le détournement des biens publics, la recherche du gain facile ;  Des antivaleurs qu’elle a héritées de la deuxième République. Kabila en a exprimé le regret de n’avoir pas changé l’homme Congolais. Aussi loin que remonte nos investigations sur les candidats en lice, aucun d’entre eux n’est un modèle d’intégrité et d’une gestion rationnelle des biens publics.  Tous se cachent derrière un écran des faiblesses du pouvoir transformant l’opposition en une blanchisserie.

L’opposition du MLC mise à caution
Les pourfendeurs du MLC n’y vont pas du dos de la cuillère et mettant tous les belligérants dans un même panier. Ils rappellent que tout au long des négociations de l’accord de la Saint Sylvestre, le MLC a brillé  par des positions ambigües dictées par le chairman à partir de sa cellule à La Haye. La présence de deux ténors de la Majorité présidentielle et pas n’importe lesquels (Alain ATUNDU LIONGO et RAMAZANI SHADARI) au Congrès du MLC n’a pas été regardée de bon œil par les membres des partis de l’opposition radicale notamment l’UDPS. Ils se demandent comment Jean Pierre BEMBA aurait agi face aux avances de Kabila à Etienne TSHISEKEDI dans les fameux accords secrets de Venise et Ibiza. Sans les élections à un seul tour, rappelle-t-ils, Jean Pierre Bemba aurait un poste prestigieux dans la majorité présidentielle de la même façon que MBUSA NYAMWISI du RCD/KML a été toujours récompensé avant de glisser dans l’opposition pour des raisons évidente de positionnement, estiment-ils. 

Jean Pierre Bemba bénéficie encore d’un certificat de sainteté et de la compassion des Congolais à cause des dix ans passés sous les verrous à la CPI. Son discours jugé  proche de Kabila n’aurait pas convaincu l’ensemble de l’opposition durant son premier séjour à Kinshasa. D’autres craignent un nouvel accord de l’Hôtel de Cascades tenu jadis en marge du dialogue inter congolais de Sun City pour partager le pouvoir entre Joseph Kabila la présidence et Jean Pierre Bemba la primature.  

Le schéma Poutine/Medvedev qui alimente les débats politiques après la désignation d’Emmanuel SHADARY ne peut se réaliser qu’avec le concours d’un challenger parmi les candidats favoris qui ira jusqu’au bout. C’est aussi cela le jeu des alliances politiques électorales ici et ailleurs. La dernière campagne américaine a prouvé au monde que le combat électoral n’est pas une partie de récré pour sacristains. C’est un jeu qui n’obéit à aucune moralité, la voie du succès n’étant pas toujours une ligne droite. Pour le président Mobutu c’est un métier qui n’est pas destinée à tout-venant : « Olei otondi te, komeka kosala politique te ! », disait-il en lingala, et qu’il est réservée aux personnes ayant les nerfs très solides.

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