La troisième République est minée par la haine,
la corruption, la concussion, le détournement des biens publics, la recherche
du gain facile ; Des antivaleurs qu’elle
a héritées de la deuxième République. Kabila en a exprimé le regret de n’avoir
pas changé l’homme Congolais. Aussi loin que remonte nos investigations sur les
candidats en lice, aucun d’entre eux n’est un modèle d’intégrité et d’une
gestion rationnelle des biens publics. Tous
se cachent derrière un écran des faiblesses du pouvoir transformant l’opposition
en une blanchisserie.
L’opposition du MLC
mise à caution
Les pourfendeurs du MLC n’y vont pas du dos de
la cuillère et mettant tous les belligérants dans un même panier. Ils
rappellent que tout au long des négociations de l’accord de la Saint Sylvestre,
le MLC a brillé par des positions
ambigües dictées par le chairman à partir de sa cellule à La Haye. La présence
de deux ténors de la Majorité présidentielle et pas n’importe lesquels (Alain
ATUNDU LIONGO et RAMAZANI SHADARI) au Congrès du MLC n’a pas été regardée de
bon œil par les membres des partis de l’opposition radicale notamment l’UDPS. Ils
se demandent comment Jean Pierre BEMBA aurait agi face aux avances de Kabila à
Etienne TSHISEKEDI dans les fameux accords secrets de Venise et Ibiza. Sans les
élections à un seul tour, rappelle-t-ils, Jean Pierre Bemba aurait un poste
prestigieux dans la majorité présidentielle de la même façon que MBUSA NYAMWISI
du RCD/KML a été toujours récompensé avant de glisser dans l’opposition pour
des raisons évidente de positionnement, estiment-ils.
Jean Pierre Bemba bénéficie encore d’un
certificat de sainteté et de la compassion des Congolais à cause des dix
ans passés sous les verrous à la CPI. Son discours jugé proche de Kabila n’aurait pas convaincu l’ensemble
de l’opposition durant son premier séjour à Kinshasa. D’autres craignent un nouvel
accord de l’Hôtel de Cascades tenu jadis en marge du dialogue inter congolais
de Sun City pour partager le pouvoir entre Joseph Kabila la présidence et Jean Pierre Bemba la
primature.
Le schéma Poutine/Medvedev qui alimente les
débats politiques après la désignation d’Emmanuel SHADARY ne peut se réaliser
qu’avec le concours d’un challenger parmi les candidats favoris qui ira jusqu’au
bout. C’est aussi cela le jeu des alliances politiques électorales ici et
ailleurs. La dernière campagne américaine a prouvé au monde que le combat
électoral n’est pas une partie de récré pour sacristains. C’est un jeu qui n’obéit
à aucune moralité, la voie du succès n’étant pas toujours une ligne droite.
Pour le président Mobutu c’est un métier qui n’est pas destinée à tout-venant :
« Olei otondi te, komeka kosala
politique te ! », disait-il en lingala, et qu’il est réservée aux
personnes ayant les nerfs très solides.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire