Présidentielle 2018 en RDC : un conglomérat d’affairismes ?
Une vingtaine de prétendants à la magistrature suprême en RDC ont déposé leurs candidatures pour les élections prochaines moyennant une caution non remboursable de 100.000 dollars. Il fallait diminuer le nombre de candidats fantaisistes qui s’engagent dans la course en réévaluant la caution à la hausse par rapport aux éditions électorales antérieures, selon la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Le montant total engrangé avoisine les 100 millions de dollars ; soit 2.600.000 $ pour 26 candidats à la présidentielle, 49.500.000 $ pour les candidats à la députation nationale et 44.240.625 $ pour les provinciales. On va dire un juteux business !
Une vingtaine de prétendants à la magistrature suprême en RDC ont déposé leurs candidatures pour les élections prochaines moyennant une caution non remboursable de 100.000 dollars. Il fallait diminuer le nombre de candidats fantaisistes qui s’engagent dans la course en réévaluant la caution à la hausse par rapport aux éditions électorales antérieures, selon la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Le montant total engrangé avoisine les 100 millions de dollars ; soit 2.600.000 $ pour 26 candidats à la présidentielle, 49.500.000 $ pour les candidats à la députation nationale et 44.240.625 $ pour les provinciales. On va dire un juteux business !
Curieusement, bon nombre de candidats présidentiables
sont issus des milieux d’affaires : Samy BADIBANGA, Martin FAYULU, Gabriel
MOKIA, Jean Pierre BEMBA, Michel OKONGO, Alain Daniel SHEKOMBA OKENDE, Seth KIKUNI MASUDI, Francis MVEMBA. Des outsiders en rupture avec le
PALU tels qu’Adolphe MUZITO et Marie Laure KAWANDA, des proches
parents du patriarche nonagénaire Antoine GIZENGA sont soupçonnés de chercher à
gonfler la cagnotte de leurs désistements. C’est la même réflexion qui s’applique
au fondateur du Parti pour l’Action, PA en sigle et initiateur du courant « Kabila
Désir » Tryphon KIN KIEY WA MULUMBA,
qui sait, en toutes circonstances politiques, tirer les marrons du feu.
Plusieurs candidats aux législatives timorés
par des électeurs décidés de passer un coup de balai sur les tenants de l’ancien
régime au nom du « renouvellement » de la classe politique restent
encore dans l’anonymat. L’opposition caressait l’idée d’une démission pure et
simple de Joseph Kabila avant la tenue des élections, crie à un triomphe après la désignation de son
dauphin Emmanuel SHADARY. "Le
choix d’un dauphin relativement peu connu pourrait amener les concurrents de SHADARI
à penser qu’ils peuvent le battre sans avoir à former des coalitions, ce qui
minerait l’indispensable unité de l’opposition" met en garde
Crisis Group. L’essentiel est
encore à réaliser : tenir ces élections à date avec l’ensemble de la classe
politique. Pas moins de 10 millions de dollars exigés pour financer une
campagne sérieuse de l’opposition contre le candidat de la majorité qui promet aux
Congolais une campagne scientifique à l’américaine, mais l’opposition peine
encore à désigner son dauphin.
Ceux qui disposent des moyens pour battre
campagne sur toute l’étendue du pays se comptent sur les doigts d’une
main : Moise KATUMBI, Francis MVEMBA et bien entendu Emmanuel SHADARY porté par la
majorité présidentielle et le Front Commun des Congolais, FCC du en sigle. Cette
équation est un obstacle majeur en à la désignation immédiate d’un candidat unique
parmi ceux qui sont connus, sans parler du programme politique qui doit fédérer
les différentes tendances ? Sera-ce un gouvernement à plusieurs têtes
comme le 1+4 de l’accord de Pretoria alors qu’il y un candidat qui aura
gagné les élections ? Ne pas répondre à temps à cette question ouvre les vannes
des suspicions de devenir la cible des charmes de la machine électorale de la
majorité présidentielle et permettre à cette dernière de choisir son propre
adversaire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire