La
liste des candidats à la présidentielle de décembre 2018 ne cesse de s’allonger
malgré le montant d’une caution non remboursable de 100.000 dollars donnée
comme l’une des conditions difficile à réaliser pour la validité d’une
candidature à la présidentielle. On en serait à ce 9 Aout à 25 candidats ;
soit 12 heures après la date butoir du dépôt des candidatures. La liste va
encore s’allonger à cause du nombre de jetons distribués aux candidats
retardataires qui doivent déposer leur candidature dans les 48 heures qui
suivent.
Ce
foisonnement des candidatures, expression d’une démocratie vivante en RDC selon
les uns ou une culture du gain facile, selon les autres, ne devait étonner outre
mesure, sachant que le scrutin à la
présidentielle de 2006 avaient aligné 33 candidats desquelles Joseph Kabila et
Jean Pierre Bemba ont été retenus pour le second tour. On pense que certaines
candidatures fantaisistes (alimentaires selon le langage politique courant en
RDC) devront plus tard être boutiquer contre des espèces sonnantes et
trébuchantes.
Déposer
une candidature pour la course à la présidence ne suffit pas ; une autre chose
c’est battre campagne dans un sous-continent comme la RDC et c’est à coût de
millions de dollars et tout le monde n’est pas prêt à aller jusqu’au bout. La
logique d’un seul candidat reste maintenue à l’opposition ; le temps de déterminer
laquelle des trois baleines (Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe et Jean Pierre
Bemba) pour avaler le dauphin de Joseph Kabila, affirme péremptoirement devant
la presse de Bukavu dans une verve oratoire d’une campagne hâtive d’un cadre de
l’UNC de Vital Kamerhe.
Des pleurs et des grincements de dents au
FCC ?
Si la
désignation de Ramazani Shadary peut créer des jaloux, une réaction normale au
sein de cette mégastructure politique, il reste une évidence que Joseph Kabila maintient
encore les deux bouts de la corde de sa famille politique. Il va encore continuer
à influer sur sa famille politique de la RDC et le cas échéant devenir le
dernier rempart pour le positionnement de ses membres. La caisse du PPRD se
trouve aux mains de l’heureux lauréat Ramazani Shadary secrétaire général du PPRD
duquel chaque membre du FCC espère obtenir le financement de sa campagne.
7 ans
durant, des dynamiques et des alliances ont été noués au sein de l’opposition pour
le départ de Joseph Kabila. Le Rassemblement des forces politiques et sociales
et alliées (RASSOP) composé de tous les poids lourds de l’opposition avait comme
objectif ultime de fédérer toutes ces forces autour d’un seul candidat contre
Joseph Kabila et de son éventuel dauphin. Après la mort d’Etienne Tshisekedi,
on observe une sorte d’éclatement et davantage depuis l’arrivée inattendue sur
la scène politique de Jean Pierre Bemba. Personne n’a la maîtrise de ce qui va arriver
dans la suite. La préférence de Ramazani Shadary à des sérieux candidats comme
Augustin Matata Ponyo Mapon augmente de la nervosité dans le camp adverse comme
si c’était son affaire au lieu de se réjouir du fait qu’un troisième mandat n’aura
pas lieu pour Joseph Kabila et que pour la première fois dans l’histoire la RDC
pourra faire un transfert pacifique de son pouvoir via les élections. LEVY
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