Le discours du camp opposé au président de la République Joseph Kabila
Kabange fait un recul d’au moins deux ans dans le passé depuis la désignation
du candidat de son « dauphin » pour la présidentielle prévue le 23
décembre 2018. Après une effervescence discutable lors du dépôt des
candidatures des présidentiables, resurgit
la perspective d’une nouvelle transition sans Kabila et du chambardement de la
CENI et l’application intégrale de
l’accord de la CENCO. Une catégorie d’opérateurs politiques qui prend les
Congolais pour des nouilles espèrent les traîner dans toutes leurs
élucubrations comme des moutons de Panurge.
En ramenant en surface un discours de la prise
du pouvoir par la rue jugé inopportun même par le Comité Laïc Catholique (CLC) alors
que la victoire finale est à la portée de la main, leurs auteurs courent le
risque d’une marginalisation par le peuple congolais qui ne veut rien entendre
d’autre que les élections pour choisir librement ses futurs dirigeants. Pour les
médiocres, tous les moyens sont bons pour atteindre leurs objectifs funestes, pareil
aux étudiants moins intelligents qui souhaitent un chaos pour brûler
l’établissement scolaire afin de créer l’impasse et mettre tout le monde au
même pied d’égalité.
A quatre mois des élections, le peuple
congolais ne veut plus de schémas anticonstitutionnels et de violence dans
lequel des pécheurs en eau trouble veulent l’amener. Il en a fait la démonstration à travers un bain d’une foule immense accordé à Joseph
Kabila lors d’une sortie improvisée du dimanche 12 Août dernier dans les
quartiers populaires de Kinshasa. Longtemps, cible des laboratoires médiatiques de
diabolisation, ce n’est ni plus ni moins qu’une marque de reconnaissance de la
population kinoise à leur président d’avoir rencontré leurs aspirations de
respecter la Constitution.
Un intellectuel peut commettre beaucoup d’erreurs,
mais il ne participe pas à la falsification sournoise de l’histoire de son pays,
quelque soient les motifs. Les intellectuels congolais s’y prêtent dans leurs
discours quotidiens à cause de la rancœur et le « dégagisme » qui servent de ferment à leurs programmes
politiques. Qu’un jeune militant ignore les acquis d’un régime de la seconde
république ou de la troisième République, cela s’entend. Par contre, un ancien
directeur de Cabinet du Président Mobutu Sese Seko parlerait avec modestie des
signes de la fin d’un règne au cours d’un processus électoral dans son pays et qui
s’approche de la gare.
La décrispation du climat politique pollué par
la haine et l’appel à la violence, sous
le couvert d’un exercice des droits et des libertés démocratiques ne concerne
pas tous les Congolais. Elle se définit malheureusement en faveur des gros
poissons en conflit avec la justice et dont on se sert comme instrument du
chantage politique pour mettre en mal le processus électoral.
Joseph Kabila poursuit, bon gré mal gré, de
marquer positivement ses empruntes dans l’histoire de la RDC au grand déplaisir
de ceux qui l’on abandonné dans ce parcours difficile d’instauration de la
démocratie et qui sont devenus ses farouches ennemis. Autant les candidats aux
élections se battent pour remporter la victoire électorale, autant il veut de devenir
le premier président Congolais à qui reviendra l’honneur de passer
pacifiquement l’étendard à son remplaçant auquel les congolais accorderont leurs
suffrages par les urnes.
Ça donne des insomnies à ses détracteurs qui n’ont de
lui qu’une perception négative et réductrice. Le seul sens qu’ils donnent à la
paix, à la démocratie, l’unité nationale et à l’alternance politique c’est leur
arrivée au pouvoir. Les ambitions sont
légitimes certes, mais vouloir les réaliser sur le sang de ses compatriotes est
malsain et une supercherie méprisable. LEVY
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