mercredi 24 octobre 2018

Félix Tshisekedi Tshilombo sauve la machine à voter


La machine à voter sera au rendez-vous du 23 décembre 2018 par la volonté du Front Commun des Congolais et de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) de Félix Tshilombo alias FATSHI. Un  tweet a suffi pour dédouaner  cette imprimante et rendre nuls tous les messages que la plupart de chefs de partis de l’opposition n’ont cessé d’envoyer à leur base pour son boycott. Les analystes accusent le meeting de l’opposition tenue à l’esplanade du stade des Martyr à Kinshasa le 29 septembre dernier. La facilité, le flottement dans l’organisation et le contenu qui l’ont caractérisé traduisait déjà un plan de sauvetage de cette machine qui divise la classe politique congolaise, quoique son boycott était le point d’orgue, mieux un trompe l’œil  dudit meeting de l’opposition. Et à y regarder de près, l'UDPS n’a cessé depuis un bout de temps, de se distancer  vis-à-vis du reste de l’opposition. Plus tard ce sont les 11 candidats à la présidence de la République moins Félix Tshisekedi qui lancent une fatwa en pétards mouillées contre la machine à voter. 

L’UDPS opère un revirement spectaculaire en acceptant  d’aller  aux élections le 23 décembre 2018 avec ou sans la machine à voter via un tweet du directeur de cabinet adjoint de Félix Tshisekedi Me Peter Kazadi, « l’UDPS ira aux élections du 23 décembre avec ou sans la machine à voter. » et de poursuivre : « La machine à voter est un piège et un prétexte pour ne pas aller aux élections. Il est temps que la vérité soit dite au Peuple : Voulons nous aller aux élections le 23 décembre 2018 ou pas? ».

Cette position de l’UDPS suivie avant lui par toutes les excroissances de ce grand mouvement de l’opposition,  tranche nettement avec la volonté des autres partenaires du RASSOP à savoir le mouvement « Ensemble pour le changement » de Moise Katumbi qui met, à partir de Johannesburg, les pieds dans les plats pour désigner un candidat commun de l’opposition en l’absence de Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi (FATSHI) qui y ont dépêché, pour la forme, des représentants de leurs partis.

C’est l’occasion de rappeler que le lancement sans la présence de Vital Kamerhe et de Félix Tshisekedi à Johannesburg en mars dernier la plateforme électorale « Ensemble pour le changement » en soutien de la candidature de Moise Katumbi à la présidence de la République. Cette mégastructure n’a posé aucune condition quant à l’utilisation de la machine à voter pour les élections du 23 décembre prochain. L’opposition en RDC est notoirement une organisation régie par des expressions d’humeurs des hommes forts et non par les textes ; la qualité l’opposant retirée dans les mêmes conditions par voies de presse sans référence à aucun acte réglementaire.

Ce qu’on ne dit pas assez dans cette démarche à la désignation d’un candidat commun de l’opposition est que Félix Tshisekedi ne pourra pas battre une campagne aisée avant l’enterrement de son défunt père dont la dépouille traine encore dans une morgue à Bruxelles.  C’est un événement majeur de décrispation du climat politique avant les élections dont le pouvoir tient encore un bout de la corde. Il permettra à FATSHI de peut jouer sur la corde sentimentale des électeurs Congolais pour obtenir leur quitus comme un véritable héritier politique de sphinx de Limete, une qualité qu’une partie de l’UDPS lui récuse.

La nouvelle position de l’UDPS désormais assumée va assurément faire bouger les lignes dans l’opposition et selon certaines indiscrétions, le FCC y est pour beaucoup. Il a multiplié des incohérences comme dit tantôt d’avoir séché la déclaration de 11 candidats président de la République, appelant au rejet de la machine à voter. Elle n’a pas non plus signé la correspondance de l’opposition adressée au gouverneur de Kinshasa pour lui tenir informer de la marche contre la machine à voter,  prévue le 26 octobre 2018 estiment celle-ci comme non indispensable, une sorte de clin d’œil adressée au conseil de sécurité de l’hôtel de ville. FATSHI serait-il le candidat choisi d'avance par le FCC pour l'opposer à son dauphin. L'avenir nous le dira. 

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