L’interdiction des manifestations en RDC donne souvent de l’éclat aux activités politiques sans contenu. Celle du samedi 29
septembre dernier attendue a pris les allures d’un marketing
de visibilité des leaders qui se sont succédé au podium. Ils sont laissé la
population sur sa soif, faute d’avoir présenté un candidat commun de
l’opposition qu’ils attendent impatiemment.
Dans sa peau du futur candidat de la République
auréolé d’une d’expérience politique et diplomatique éclatante, Vital KAMERHE exige un
portrait-robot du futur candidat commun et la cerise sur le gâteau l’intégrité
morale. Son discours énerve au passage les maigres CV de ses collègues radicaux
en ouvrant inconsciemment la boite à Pandore d'une tour de Babel lézardée par des conflits d’egos.
Ni Adolphe MUZITO, ni Freddy MATUNGULU
et moins encore Martin FAYULU, expérimentés notoirement dans les affaires de
l’Etat, n’ont l’intention de faire ombrage à Félix TSHISEKEDI pour la simple raison qu’il est le fils du plus vieux opposant et qu'ils ne veulent pas se voir taillés en rondelles par "les combattants" et pour lesquels c'est Tshisekedi ou rien. S’exprimant à partir de l’étranger, Jean
Pierre BEMBA écarté de la course à la présidentielle, essaie de calmer le jeu.
Il exige un gouvernement et un programme communs en échange de son
soutien complétant quasiment Vital KAMERHE qui insiste sur un dauphin vertébré de l'opposition.
Les
recommandations de l’organisation britannique Westminster avaient-ils pour
objet de remettre en question tous les dispositifs logiciels de l’imprimante à
voter. « Les experts devraient trancher par un oui ou par un nom au lieu
de jouer à l’équilibriste», d’après un membre du Front Commun des Congolais. La
Centrale électorale prend le doute à son avantage et n’envisage aucune autre
alternative pour les 120.000 imprimantes dont les derniers lots sont en train
de voguer sur mer en direction de la RDC. « Nous serons là le jour des
élections, mais nous ne cautionnerons pas des élections boutiquées d’avances »,
fait remarquer Christophe LUTUNDULA APALA du G7.
Les
élections parfaites n’existent nulle part au monde. Le plus dur de gérer ce
sont les frustrations individuelles des perdants des deux camps dans une course
qui va mettre en compétition 15.000 candidats pour 500 sièges à l’assemblée nationale, 19.000 candidats
pour 714 élus comme députés provinciaux
et 21 candidats pour un seul fauteuil du Président de la République.
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