Le secteur agricole congolais présente
plusieurs opportunités pour la création des micros, petites et moyennes entreprises
(MPME) à travers les chaines de valeurs de la production à la transformation et
la commercialisation. Il suffit d’une balade dans les boutiques d’alimentations
et des supermarchés pour se rendre compte que les étalages sont remplis de
produits agricoles de consommation importés de l’étranger mais trop peu sont produits
par des entrepreneurs du secteur agricole locaux.
Jean Claude Thétika, Directeur général FPM asbl |
L’entreprenariat en général tient d’une gageure
au Sud-Kivu à cause de contraintes diverses d'ordre sécuritaire et organisationnelle ses structures étatiques de facilitation et d'appui à la création et à la promotion des MPME. « Le pouvoir public ne finance par les initiatives entrepreneuriale mais les étouffent par une fiscalité hors du commun»,
disent-ils. Il est aussi important pour les professionnels du secteur agricole
de se remettre en question sur les propres des faiblesses caractérisées un manque de professionnalisme pour la
formulation des projets bancables sans parler de la gestion des crédits et des
budgets. Raison d'être des thématiques de capacitation pour renforcer leur vision entrepreneuriale au cours de ce forum.
L’agriculture est notoirement un secteur à haut
risque et les Banques et les institutions de micro finances hésitent pour libérer les crédits en faveur des entreprises du secteur. Certains
participants accusent une faible production des produits agricoles suite au
manque de financements, le manque de terre arables car occupées par des personnalités qui ne les
exploitent pas etc. D'autre encore les produits en provenance des pays voisins bénéficiant
d’un accompagnement des structures économiques de leur pays et qui sont naturellement
vendus sur le marché local à faible prix qui étouffent les producteurs locaux. Pour faire face à tous ces problèmes, Benjamin Lentz, chef de projet Feed the Future/RDC appelle les banquiers à investir dans les activités agricoles pour aider
les agriculteurs à acheter des intrants, les outils agricoles, à payer la main
d’œuvre pour améliorer leur rendement en qualité et en quantité.
Mme Hélène Le Pivert, formatrice du forum |
Aux entrepreneurs qui ont décroché pour des
raisons de tracasseries fiscales, Hélène Le Pivert, formatrice et entrepreneure
résidant à Kinshasa, répond par son
expérience. Elle soutient que pour entreprendre, on doit partir d’une idée simple,
une réponse simple à un besoin concret. « Pourquoi chercher à allier sur
la lune alors qu’on ne sait pas traverser la rivière du village »,
s’interroge-t-elle ? Les réponses obtenues aux questions : Quoi
entreprendre, pourquoi le faire, pour quoi, pour qui, doivent renforcer la
vision de ce qu’on veut faire car entreprendre c’est aussi et surtout une
responsabilité à réaliser un rêve qui vous fait grandir en appliquant la loi,
en payant soi-même les impôts et taxes justes sans passer par des protocoles et
des sous-table», insiste-t-elle.
S’agissant des opportunités, Jean Claude
Thétika, Directeur général FPM asbl affirme qu’il y a des produits qui existent
aux secteurs financiers et qui ne sont pas connus par les bénéficiaires. « Il
existe des opportunités que le secteur
financier ne connait pas. Rassembler des
professionnels qui agissent en réseaux dans le secteur de financement
agricole pour le partage des informations est des meilleurs leviers pour
avancer », » explique-t-il. Surmonter les handicaps par un travail en réseaux d’accès à l’information sur les marchés, aux
intrants, aux crédits et à toutes autres facilités susceptibles de donner un coup de pouce au secteur au lieu de s’enfermer chacun dans sa tour d’ivoire. « Nous
ne devons pas nous mordre le doigt pour dire que les choses ne marchent pas en
restant seul dans notre petit coin car l’un des puissants leviers pour réussir
dans l’entreprenariat agricole, c’est d’agir en réseau. », a-t-il conclu. LEVY
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