La
présence de Joseph Kabila Kabange, ex-président de la RDC, sur la sphère
politique congolaise continue d'inquiéter beaucoup ceux qui ne veulent pas le
voir aux côté du Président Félix Antoine
Tshisekedi Tshilombo. Mais est-ce bien pour les intérêts des Congolais ou
les leurs ? Bien de choses ont échappé aux officines électorales qui avaient
braqué toute l’attention sur le poste de président de la République et surtout
sur l’exercice du pouvoir sans Kabila. Alors que ce dernier était considéré
jadis comme un nul politique par tous ses pourfendeurs de l’opposition, il est
plus craint hors du pouvoir que dans le fauteuil présidentiel qu’il a cédé
après une victoire électorale de son remplaçant. Joseph Kabila l’avait d’avance assez bien
compris. En dehors ce ceux qui, en grand
nombre, ont parié sur un pouvoir à
ramasser à l’issue d’un chaos, la victoire à la présidentielle ne suffisait pas
pour Joseph Kabila parce que la constitution prévoit d’autres gouvernances alternatives
également prévues de la quasi-totalité des constitutions africains mais rares
dans leur pratique. En Afrique, le Président de la République est non seulement
le chef suprême des forces armées et de
garant du bon fonctionnement des institutions, mais aussi il a la majorité
parlementaire.
JKabila et FATshisekedi |
La RDC est un modèle de démocratie qui avance à
pas de géant mais glisse entre les doigts à cause des considérations superficielles
réductrices des faux spécialistes des questions congolaises engagés pour obscurcir
la vérité. La RDC est un pays atypique ; on n’en finit pas de surprises et
de ses rebondissements. Grand spécialiste du Congo et grand le lanceur d’alertes,
Herman J. Cohen, 87 ans, qui aime qu’on
associe son passé de secrétaire d’Etat chargé de l’Afrique pour crédibiliser ses
prophéties de malheur contre la RDC, s’interpose
en donneur d’ordres au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Il demande à l’ancien
président Joseph Kabila de se retirer complètement de
la politique pour éviter des procédures judiciaires contre sa famille.
«Si l'ancien président de la RDC, Kabila,
continue de s'interférer dans le gouvernement et la politique congolaise, le
Conseil de sécurité des Nations unies va autoriser la création d'un
tribunal pénal spécial pour la période allant de 1996 à 2019» a
déclaré Cohen dans un message posté sur son compte twitter.
Il souligne par ailleurs que ce tribunal enquêtera sur les
nombreuses violations graves des droits de l'homme commises par les régimes de
la famille Kabila au cours de ces années, à commencer par le massacre de Tingi
Tingi en 1996".
Herman Cohen |
Peu avant
lui, c’est le président Français Emmanuel Cohen qui, en marge du One Planet Summit à
Nairobi, en mars dernier, a proposé sans se gêner, à Félix de prendre des
distance avec Joseph Kabila (et probablement de s’approcher de lui). Une opinion
congolaise qualifie cela d’une stratégie d’un félin affamé qui tente d’éloigner
sa victime du troupeau pour le dévorer sans peine, car les amitiés entre les
pays ne sont basées que sur les intérêts.
Restons sur les menaces d’Herman Cohen pour demander si c’est à lui de
décider par où l’on doit commencer les enquêtes pour parler des violations des
droits de l’homme lorsqu’on sait que les Congolais ont réclamé à cors et à cris,
sans la moindre attention de la communauté internationale, l’organisation d’un
tribunal pénal international sur les crimes commis en RDC en regard des
rapports des nationaux unies depuis 1993. Cohen confirme pour ceux qui veulent
se le faire répéter que les poursuites judiciaires par les cours
internationales de justices ne sont actionnées que pour régler les comptes aux chefs d’Etats
Africains qui ne sont pas du goût de ses amis. Et quoiqu’on dise, les massacres
de Tingi Tingi (Lubutu) est une avalanche qui pourrait amener le monde entier à
la barre.
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