jeudi 5 décembre 2019

Budget de 2020 : La TVA engraisse les opérateurs économiques sur le dos de l’Etat depuis 7 ans


L’entrée en vigueur, de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) au début de l'année 2012, - en remplacement sur l’ICA (Impôt sur le chiffre d’affaires) -, a ouvert de nouvelles cavernes d’Ali Baba dans une administration fiscale qui ne s’y était pas suffisamment préparée. Une fiscalité moderne et souple,  exposée à un impitoyable saignement à blanc de ses ressources financières avec la complicité de ses chiens de chasse.

Le gouvernement de Sylvestre Ilunga Ilunkamba remet à hauteur de 5 à 10 milliards de dollars le budget annuel 2020 dont l’essentiel des ressources proviendront de la DGI, sa principale régie financière. Celle-ci arrive en première position en ordre d’importance devant la Direction générale des douanes et accises (DGDA). D’aucuns qualifient ce budget de moins ambitieux. Eu égard aux promesses de campagne du président de la République Félix Tshisekedi et du potentiel fiscal réel du pays. Ce budget pouvait être amené cette année à 25 milliards de dollars s'il est renforcé par un encadrement en amont des investissements et des recettes fiscales qui a toujours fait défaut aux gouvernements de la République consécutifs après celui de l’emblématique premier ministre de la rigueur Léon Kengo wa Dongo, constatent-ils.


Sous le quinquennat d’Augustin Matata, le combat a été mené sur plusieurs fronts pour tenter d’éradiquer un mal tentaculaire qui gangrène la fonction publique jusqu’à la moelle par le coulage des recettes en plus d’une indécrottable organisation mafieuse des agents publics fictifs qui engloutissent insatiablement le gros des recettes mobilisées. Dotés d’un parc entrepreneurial non maîtrisé, les gouvernants se contentent seulement d’auréoler les Directeurs Généraux des régies financières pour avoir réalisé les assignations financières avec derrière eux un personnel déloyal, artificieux, complice du mal.

La TVA comprise en RDC comme un prélèvement de 16 % sur le chiffre d’affaire, est né avec plusieurs faiblesses ; l’une d’elles est de ne pas s’appliquer sur tous les opérateurs économiques indépendamment de leur taille : autrement dit deux régimes fiscaux (TVA et ICA) s'appliquent dans une même aire fiscale. Sans un encadrement rigoureux et permanent de ces principaux partenaires fondamentalement retors à la culture fiscale, l'Etat a peu de chance  d’atteindre ses objectifs. Sept ans après, les ressources mobilisées par la TVA n’ont servi qu’à engraisser les opérateurs économiques qui doivent les récolter auprès des contribuables physiques et morales au lieu du trésor public pour lequel elle est récoltée.

La DGI, un club d’amis ...

Cela arrive parce l’administration fiscale congolaise est défaillante. C’est plutôt un club d’amis qu’une machine qui, sous d’autres cieux, broie tous les délinquants fiscaux quelque soit leur rang. Elle est un des principaux reflets de l'autorité même de l’Etat. Cette autorité est prouvée par sa rigueur de faire observer les lois et de punir les crimes économiques dont on parle peu dans les Palais de Justice congolais.  Appelé détournement par euphémisme, le coulage des recettes publiques est une pratique orchestrée par les mandataires qui privent à l'Etat de ses moyens pour réaliser son programme en couvrant d’épouvantables crimes économiques qui maintiennent le pays dans une honteuse stagnation avec des budgets dérisoires de 5 ou 10 milliards de dollars pour un grand pays aux potentiels inouïes.
On attendait des nouveaux dirigeants du pays de battre le fer tandis qu’il est encore chaud en appliquant des mesures rigoureuses de moralisation des agents publics, en commençant par les régies financières. Mais une lecture incomplète du rapport de l’ex-ministre de la Justice & Garde des Sceaux et conseiller du chef de l’Etat en matière de lutte contre la Corruption, Mr Emmanuel Janvier Luzolo Bambi, a dévoyé la lutte en limitant le champ de la corruption qui gangrène la RDC aux  « sous-tables électoraux» qu’à la manière dont le pays est privé de ses maigres moyens par les régies financières via la TVA, l’IPR et/ou l’ICA.

Tenez ! Un opérateur économique de Bukavu (DR KK) vient d’être interpellé par Mme la Directrice provinciale de la DGI/Sud-Kivu, le sommant de rembourser 400.000.000 FC (24.000 $) à titre de TVA qu’il s’est partagé avec un agent des contributions auquel il n’a remis qu’une somme de 2.000 $ en gardant le reste du pactole pour lui-même. Selon les informations reçues auprès des agents de la DGI/Bukavu, cela n’est qu'une goutte d'eau dans "un marigot de caïmans de la DGI" complices des opérateurs économiques depuis l’entrée en vigueur de la TVA. La loi stipule qu’en pareil cas, l’assujetti doit rembourser cette somme avec de fortes pénalités allant même au-delà du double pour tentative de fraude et le cas échéant, il revient à la DGI de saisir les instances judiciaires.

Le rôle de la DGI, c’est aussi la mise en jour des bases des données des tous les assujettis à l’impôt (ICA et TVA) pour maximiser ses recettes. Du fait que la DPMER est composée par des anciens de la DGI, la récolte de l’impôt sur revenu locatif (IRL) est très maigre en dépit d’une cartographie exhaustive réalisée avec l’appui du PRCG/BM pour la maximisation des recettes provinciales toujours minima par rapport au montant réel des recettes à récolter. Les agents de la DPMER se contentant d’une petite liste d’opérateurs économiques (hôtels, galeries marchandes) derrière lesquels ils courent à tout instant pour obtenir de l’argent frais.





jeudi 25 juillet 2019

Election à la présidence du Sénat : Quitte ou double entre Modeste Bahati contre Alexis Thambwe Mwamba


Les sanctions infligées par les pays de l’Union Européenne et des USA contre l’entourage de l’ancien président de la République Joseph Kabila,  sont le leitmotiv de la campagne du sénateur Modeste Bahati Lukwebo pour assommer son challenger Me Alexis Thambwe Mwamba visé par les mêmes sanctions, dans la course pour le poste du président de la chambre haute.
"Le Congo est état souverain", lui a rappelé Kambila, Directeur adjoint du cabinet du chef de l'Etat sortant, s'étonnant qu'en si peu de temps le sénateur Modeste Bahati Lukebo qui était sur la liste des probables dauphins de Joseph Kabila,  se départage si facilement de l’idéologie du Front Commun pour le Congo, (FCC) dont le credo est la défense des acquis et la souveraineté de l’Etat congolais. Modeste Bahati est passé de l’autre côté de la rivière. Ce son argumentaire principale qui tourne qu’autour des sanctions politiques  pour assommer son concurrent.
Pourtant, il y a peu, les deux hauts cadres du FCC se sont rencontrés autour de son autorité morale dans son ranch de Kingakati pour peaufiner les stratégies de négociations avec le CACH sur le partage des postes ministériels.  L’autorité morale de l’AFDC a semble-t-il  pris sa liberté avec quelques oublis : Que l’AFDC est en fait une excroissance du Mouvement Social pour le Renouveau (MSR) de Pierre Lumbi mué en un parti politique par la volonté des stratèges de Joseph Kabila. Ce mouvement est aujourd’hui mis dans les oubliettes de l’histoire. Il ne fait aucun doute que le même traitement réservé aux membres du MSR aile Pierre Lumbi sera le même pour ceux qui sont restés attachés à Modeste Bahati si ce dernier ne parvient pas à battre Alexis Thambwe Mwamba aux élections qui vont se dérouler le samedi 27 juillet prochain au palais du Peuple. Modeste Bahati promet aussi la pareille à ceux qui ont rejoint l’aile AFDC restée fidèle au FCC.
En enfonçant le clou sur les faiblesses de son challenger sur la base des sanctions de l’UE, Modeste Bahati justifie sa position par ce qu’il considère comme un acte de légitime défense contre une menace du FCC de le tuer politiquement. Lui-même ne manque pas les siennes ;  surtout sur son profil à s’asseoir dans un fauteuil laissé par un homme d’Etat d’une forte personnalité encore vivante et auréolé de titres de professeur de droit à l’Université de Kinshasa, ancien Procureur de la République, plusieurs fois premier ministre et par conséquent un praticien hors pair du Droit, Léon Kengo wa Dondo. Son grand profil ressemble en plusieurs détails avec le candidat à la vice-présidence du Sénat le Prof Evariste Boshab,  également visé par les sanctions de l’Union européenne et des Etats-Unis.  

mardi 25 juin 2019

Moise Katumbi de plus en plus isolé


Décidément, plus rien ne marche en faveur de Moise Katumbi après avoir été le bailleur de fonds et la plaque tournante médiatique du Rassemblement des organisations de la société civile et des partis politiques de l’opposition (RASSOP), il est jeté en pâture par ceux qui le surveillaient déjà du coin de l’œil depuis la victoire de Félix Tshisekedi.
Ailleurs, dans les salons politiques du FCC, on parle de lui d’un retour de la manivelle après avoir lâché trop de salive en l’air contre leur chef Joseph Kabila. Le patron de la plateforme « Ensemble pour le changement » qui avait fait du TP Mazembe sa principale monture politique pour conquérir la RDC comme le futur président de la République est classé meilleur d’un bal des chauves parmi lesquels certains peuvent jusqu’à la dernière heure tirer leur épingle du jeu. « Ce n’est pas Félix qui a trahi, au contraire, c’est nous qui avions voulu changer le destin », s’est exclamé Antipas Mbusa Nyamwisi qui vient de déposer sa démission au Lamuka en s’alliant avec fracas au FCC/CACH.
L'opposition à Genève pour changer un destin... 
Si Moise Katumbi va de report à report de son  « safari » à travers la RDC, les raisons sont donc à chercher ailleurs que dans une soi-disant entrave de Félix Tshisekedi sous l’instigation de Joseph Kabila, mais plutôt du côté de ses pairs de Lamuka qui n’y vont plus par le dos de la cuillère pour le vilipender dans leurs médias.  Au FCC, on rit sous cape des attaques lancées contre lui par CCTV de Jean Pierre Bemba et RTVS1 d’Adolphe Muzitu qui se prêtent la langue virulente de l’ancien barbouze de Mobutu, Honoré Ngbanda Zambo Ko Atumba président de l’APARECO, que Moise Katumbi d’avoir reçu le Paul Kagame une mission de torpiller la plateforme politique Lamuka au profit du FCC/Cach.
Nul de l’entourage du lanceur des phrases assassines ne peut le conseiller de mettre le cap sur Kinshasa alors que le Congo se transforme sous ses pieds comme un mouchoir de poche depuis le meeting de Jean Pierre Bemba à la place St Thérèse dans la commune de Ndjili où ce dernier a, le dimanche dernier, levé les boucliers contre Félix Tshisekedi et contre tous ceux qui ne sont pas en accord avec sa vision de l’opposition. Ni Pierre Lumbi, Olivier Kamitatu ou encore entourage de Moise Katumbi n’est pas suffisamment outillé pour contre-attaquer l’offensive de Jean Pierre Bemba qui se présente lui-même sans l’avis de personne comme la tête de l’opposition sans être traité en définitive de soldats de la 5ème colonne à la solde de la coalition FCC/CACH.  
La messe de Genval (Belgique)
Malgré tout le succès récolté en international, il restait pour l’ancien gouverneur du Katanga de conquérir la capitale Kinshasa afin de  s’assurer du fauteuil de s’asseoir dans le fauteuil du Présidence du RDC. Sous le coup d’un mandat judiciaire du régime de Joseph Kabila, Moise se sentait toujours politiquement diminué. Sa communication s’est concentrée plus sur des effets d’annonce de son retour, tantôt avec le président le leader charismatique ou encore avec sa dépouille mortelle, pour survivre dans les consciences des Congolais de l’est comme leur futur président de la République, propos mal digérés par les caciques de l’UDPS lorsqu’ils ont su qu’il n’était pas le naïf bon samaritain qu’ils pensaient mais un homme en qui habitent des ambitions d’accéder au sommet de l’Etat et qui en a les moyens.   
Difficile donc de cacher le malaise qui couve entre Félix Tshisekedi et Moise Katumbi. Les radicaux du camp de Lamuka ont, chacun pour sa part,  franchi le Rubicon par son absence remarquable aux obsèques nationales d’Etienne Tshisekedi, un monument autour duquel "les partenaires de circonstances
" se sont fabriqué chacun une identité politique.  Entre temps, la tête de cochon de Moise Katumbi dans l’affaire de son jet et son « safari » dont les motivations obscures continuent à faire du buzz dans la presse et agacer l’entourage immédiat du chef de l’Etat qui semble n’avoir pas de compte à lui rendre. Au  contraire !

mardi 18 juin 2019

La vague d’invalidation des députés par la Cour constitutionnelle suscite pleurs et des grincements de dents dans les hémicycles

Les membres de la Cour constitutionnelle au Palais du Peuple

Des vagues d’invalidations des députes nationaux et provinciaux ravivent les tensions politiques et l’incertitude au sein de la population. Elles naissent du retard mis par la Cour constitutionnelle pour traiter des montagnes de contentieux électoraux des scrutins du 30 décembre dernier.  Près de 15.000 dossiers à traiter de candidats députés nationaux  et 19.000 candidats députés provinciaux insatisfaits par la proclamation des résultats de la Centrale électorale CENI.

La coalition Lamuka est monte sur ses chevaux. Ses députés ont violemment claqué les portes de l’hémicycle du boulevard Triomphal. Ils s’attaquent à ce qu’ils appellent des moutons noirs de la Cour constitutionnelle payés par le produit de la corruption du Front Commun pour le Congo (FCC) qui vise à obtenir les 2/3 des députés nécessaires dans l’hémicycle pour obtenir une révision constitutionnelle ou une destitution du chef de l’Etat. L’UDPS fait sourde oreille et campe sur leurs alliances avec le FCC.

Nous savons que le retard accumulé avant la proclamation définitive par la Cour Constitutionnelle n’annule pas le principe sacro-saint de l’indépendance de la magistrature en RDC, en particulier de la Cour constitutionnelle comme seul organe de l’institution de l’Etat habilité à proclamer les vainqueurs des élections à l’issue du règlement des contentieux électoraux, explique en termes simples, un magistrat de la Cour d’Appel de Goma.

Mais l’on se demande si au-delà des erreurs matérielles qui exigent des corrections en faveur des enfants de Lamuka qui crient le plus fort, comme le député Jean Claude Nkolde Kibala de Mwenga, les passions suscitées ici et là dans le pays vont faire reculer la Cour constitutionnelle et annuler ses arrêts conséquents. N’est-ce pas tomber dans les mêmes travers de remettre en question les arrêts du sommet de l’institution judiciaire de l’Etat soi-disant pour la paix et à la base de la fragilité du régime sortant de Joseph Kabila.  Actuellement, au total 30 députés invalidés dont 8 du Mouvement de libération pour le Congo (MLC) de Jean Pierre Bemba et 21 de la coalition Lamuka. A ce non compris les cas d’invalidations du FCC et de l’UNC.    

Prince Mundenga, vivant avec handicap fera son entrée dans l'hémicycle 
Tenez ! Le 30 avril dernier, la ville de Bukavu s’est réveillé sur la nouvelle de l’invalidation de certains députés du FCC siégeant dans l’Assemblée provinciale sans créer la moindre l’agitation. Le gouvernement provincial du Sud-Kivu vient d’être investi par le président de l’Assemblée nationale dont on dit qu’il fait partie du lot des invalidés par la même Cour. Parallèlement à cela se tiennent des manifestations de joie à l’honneur des candidats « remis dans leurs droits », au sein d’un même camp politique. C’est le cas de l’UNC où un député vient d’être invalidé en faveur de « son camarade » du même parti. Ils s’en remettent à la sagesse de leur autorité morale Vital Kamerhe. Dans la ville de Goma, un entrepreneur vivant avec handicap, candidat indépendant, vient également d’être réhabilité à la grande satisfaction de ses nombreux électeurs. La messe est dite, gare à celui qui essaiera de faire marche arrière !, martèlent-ils.

La crise actuelle est une conséquence logique de la non maitrise par les candidats engagés dans la course,  de la loi électorale à base de laquelle la Cour constitutionnelle doit trancher les contentieux. Cette loi prévoit qu’un candidat ne peut se prévaloir d’une victoire définitive tant que la juridiction compétente ne s’est pas prononcée par un arrêt, la Cour d’appel faisant office de la Conseil d’Etat en province pour les députés provinciaux et les gouverneurs de provinces et la Cour constitutionnelle pour le Président de la République et les députés nationaux et sénateurs.  

Signalons que cette loi appelée pour rire « loi Shadary », a été votée dans un contexte politique de diabolisation de la Centrale électorale dans le but d’obtenir sa dissolution. La théorie d’une transition sans Joseph Kabila suivie d’une campagne menée tambour battant par l’opposition contre la machine à voter (ou machine à voler) a pris le dessus sur la sensibilisation des militants à la loi électorale comme catéchisme des partis en période électorale, en particulier la fameuse loi sur le seuil.

A quelques jours de la tenue des élections prévues le 24 décembre 2018, la vision des forces politiques sur l’alternance est demeurée  diamétralement opposée. L’attention des états-majors de l’opposition s’est rivée sur une présidence de la République à gagner par n’importe quel moyen pendant que la stratégie du FCC s’était concentrée sur la tenue des élections qui lui permet de contrôler toutes les institutions  en vertu de l’article 78 de la constitution. La suite est connue.

Diverses actions de la coalition de Lamuka sont envisagées pour protester contre les invalidations de ses députés ; elle préconise un recours aux solutions catastrophiques sur pied de l’article 64 de la Constitution. Dans le camp de la coalition FCC/CACH, elles sont considérées comme des simples faits d’annonce pour une survie politique qui s’annoncent pour certains membres de Lamuka comme une insupportable galère. Les parlementaires debout de l’UDPS insistent qu’il faut continuer à faire confiance aux décisions de la Cour Constitutionnelle, parce que la justice élève la nation, appuient-ils.




mardi 14 mai 2019

HErman Cohen lance une nouvelle fatwa contre Joseph Kabila


La présence de Joseph Kabila Kabange, ex-président de la RDC, sur la sphère politique congolaise continue d'inquiéter beaucoup ceux qui ne veulent pas le voir aux côté du Président  Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Mais est-ce bien pour les intérêts des Congolais ou les leurs ? Bien de choses ont échappé aux officines électorales qui avaient braqué toute l’attention sur le poste de président de la République et surtout sur l’exercice du pouvoir sans Kabila. Alors que ce dernier était considéré jadis comme un nul politique par tous ses pourfendeurs de l’opposition, il est plus craint hors du pouvoir que dans le fauteuil présidentiel qu’il a cédé après une victoire électorale de son remplaçant.  Joseph Kabila l’avait d’avance assez bien compris. En dehors ce ceux qui,  en grand nombre,  ont parié sur un pouvoir à ramasser à l’issue d’un chaos, la victoire à la présidentielle ne suffisait pas pour Joseph Kabila parce que la constitution prévoit d’autres gouvernances alternatives également prévues de la quasi-totalité des constitutions africains mais rares dans leur pratique. En Afrique, le Président de la République est non seulement le chef suprême des forces armées et  de garant du bon fonctionnement des institutions, mais aussi il a la majorité parlementaire.

JKabila et FATshisekedi

La RDC est un modèle de démocratie qui avance à pas de géant mais glisse entre les doigts à cause des considérations superficielles réductrices des faux spécialistes des questions congolaises engagés pour obscurcir la vérité. La RDC est un pays atypique ; on n’en finit pas de surprises et de ses rebondissements. Grand spécialiste du Congo et grand le lanceur d’alertes,  Herman J. Cohen, 87 ans, qui aime qu’on associe son passé de secrétaire d’Etat chargé de l’Afrique pour crédibiliser ses prophéties de malheur contre la RDC,  s’interpose en donneur d’ordres au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Il demande à l’ancien président Joseph Kabila de se retirer complètement de la politique pour éviter des procédures judiciaires contre sa famille.
«Si l'ancien président de la RDC, Kabila, continue de s'interférer dans le gouvernement et la politique congolaise, le Conseil de sécurité des Nations unies va autoriser la création d'un tribunal pénal spécial pour la période allant de 1996 à 2019» a  déclaré  Cohen dans un message posté sur  son compte twitter.
Il souligne par ailleurs  que  ce tribunal enquêtera sur les nombreuses violations graves des droits de l'homme commises par les régimes de la famille Kabila au cours de ces années, à commencer par le massacre de Tingi Tingi en 1996".
Herman Cohen
Peu avant lui, c’est le président Français Emmanuel Cohen qui, en marge du One Planet Summit à Nairobi, en mars dernier, a proposé sans se gêner, à Félix de prendre des distance avec Joseph Kabila (et probablement de s’approcher de lui). Une opinion congolaise qualifie cela d’une stratégie d’un félin affamé qui tente d’éloigner sa victime du troupeau pour le dévorer sans peine, car les amitiés entre les pays ne sont basées que sur les intérêts.
Restons sur les menaces d’Herman Cohen pour demander si c’est à lui de décider par où l’on doit commencer les enquêtes pour parler des violations des droits de l’homme lorsqu’on sait que les Congolais ont réclamé à cors et à cris, sans la moindre attention de la communauté internationale, l’organisation d’un tribunal pénal international sur les crimes commis en RDC en regard des rapports des nationaux unies depuis 1993. Cohen confirme pour ceux qui veulent se le faire répéter que les poursuites judiciaires par les cours internationales de justices ne sont actionnées  que pour régler les comptes aux chefs d’Etats Africains qui ne sont pas du goût de ses amis. Et quoiqu’on dise, les massacres de Tingi Tingi (Lubutu) est une avalanche qui pourrait amener le monde entier à la barre.


mercredi 3 avril 2019

Vital Kamerhe dans le viseur des faucons de l’UDPS


Une fatwa lancée par les faucons de l’UDPS contre les collaborateurs immédiats du chef de l’Etat de la présidence de la République Félix Tshisekedi fait le chou gras de la presse en ligne. Elle vise en tirs groupés le directeur de cabinet du chef de l’Etat Félix Tshisekedi et sa conseillère en Communication Lydie Omanga qui « profitent de leur position pour ternir l’image du président de la république par leurs agissements, comportements et propos déplacés, frisant la faute lourde et même la trahison », selon l’un d’elles.
Vital Kamerhe
Félix Tshisekedi n’échappe pas non plus au pouvoir des réseaux sociaux prisés par « une base » donneuse d’ordres sur un ton de formateur de jeunes recrues : «ils verront prochainement leurs noms être cités pour que le peuple sache qui sont-ils en réalité et quel rôle jouent-ils au côté du successeur de Joseph Kabila ». La presse en ligne se serait-elle substituée au patron de l’administration de la présidence de la République ? Pas besoin non plus d’être savant pour connaitre d’où proviennent ces projectiles qui prennent toujours le peuple congolais comme sa propriété privée et qui veulent transformer le président Tshisekedi en « homme seul »…
Des dysfonctionnements du protocole dans l’entourage des chefs d’Etats, il y a eu des pire ;  surtout dans la cour des nouveaux présidents. Ce n’est d’ailleurs cela que le peuple congolais attend de Félix Tshisekedi d’avoir un protocole méticuleux et des beaux discours pour la consommation externe. Ce qu’on déplore c’est l’irresponsabilité de ceux qui crient à la hâte à la trahison dans l’entourage du président  Félix Tshisekedi en citant des personnalités de l’envergure de Vital Kamerhe et au cœur de la mise en œuvre du programme du gouvernement.
Un député du PPRD tempère : « Le protocole est un métier qui s’apprend et qu’on ne maîtrise pas en un seul jour surtout pour un président de la République entrant en fonction. Rappelez-vous de la cérémonie de l’investiture du président : le simple port d’un gilet pare-balles mal ajusté a mis le pays dans la panique. Pourtant il n’y avait rien de grave. C’est normal que les choses ne roulent pas toutes à merveille dès les premiers pas. Les recrues vont continuer à commettre des erreurs comme pendant le gouvernement de 1+4, jusqu’à ce qu’ils soient sevrés». Et un partisan de l’UNC de renchérir  «L’ancien président Joseph Kabila a usé de la patience pour maîtriser un entourage composé de personnes venus de tous les coins. Il est parvenu à convertir en amis et confidents ses  irréductibles pourfendeurs. Les ratés, il y en aura toujours dans toute œuvre humaine, nous devons avancer ;  c’est plutôt lorsqu’on se spécialise à chercher les poux dans les têtes des chauves qu’on doit déplorer et qui  joue à la défaveur du CACH».
Ceci nous rappelle la bourde de François Hollande à l’égard de son hôte Joseph Kabila lors du 14ème Sommet de la Francophonie du 12 au 14 octobre 2012 à Kinshasa. Le président français a cru bien faire de s’occuper à corriger un discours composé par les services de communication de l’Elysée pour enfoncer le clou pendant que le président Joseph Kabila lisait le sien. Cela lui a couté la récrimination du patronat français qui a mis à son compte sa méconnaissance des us diplomatiques. Notez qu’il n’était qu’à quelques mois de son investiture comme président de France.
D’autre part, on doit se mettre en tête que Félix Tshisekedi est le président de tous les Congolais et que ses relations avec Vital Kamerhe ne sont pas basés sur des argumentaires de la presse en ligne trop zélée fut-elle hyper-tshisekedi. Beaucoup de choses tournent encore au ralenti en attendant d’être corrigées avec la mise en place effective d’un gouvernement qui tarde de sortir du tunnel.

samedi 2 mars 2019

Bukavu : Réunion bilatérale entre la délégation du PICAGL/ RDC et PRDAIGL /Burundi

Plaine de Ruzizi à LUBERIZI
La Banque mondiale appui deux projets dans les bassins du lac Kivu, la rivière Ruzizi et le lac Tanganyika. L’objectif est d’augmenter la productivité et la compétitivité de chaînes de valeur agricoles sélectionnées au profit de communautés locales et de renforcer une intégration économique régionale entre la RDC et le Burundi.  Son coût est de respectivement de 150 millions de dollars américains pour le PICAL/RDC et 75 millions de dollars américains pour le PRDAIGL/Burundi. Sa position à l’Est de la RDC et le long des frontières avec le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie, entre les lacs Kivu et Tanganyika lui confère une dimension régionale stratégique dans la région des Grands lacs. Le Rwanda s'étant retiré du Projet, le Burundi et la République Démocratique du Congo restent les seuls bénéficiaires de ce projet menée dans le cadre de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL).
C'est dans ce cadre qu'une réunion bilatérale d’échanges regroupant les deux délégations du  PICAGL (Programme Intégré de Croissance Agricole dans les Grands Lacs) pour la RDC  et de PRDAIGEL (Projet régional de développement agricole intégré dans les Grands Lacs (PRADAGL) pour le Burundi, s’est tenue dans la salle VIP de l’hôtel Panorama du 20 au 21 février 2019, sous la conduite de leurs coordinateurs nationaux,  le Congolais Alfred KIBANGULA et le Burundais Louis NDUWIMANA à l’effet d’harmoniser les actions entreprises et/ou à entreprendre dans les deux projets siamois.
Lancé en RDC au mois de juin 2018, pour une durée de 5 ans au bénéfice de 200.000 ménages, le Projet Régional de Développement Agricole Intégré des Grands Lacs (PICAGL) vise le soutien à l’activité agricole, l’intensification de la production, la dynamisation ou la mise sur pied des filières (riz, manioc et lait) afin de soutenir les revenus agricoles des populations des milieux ruraux.  Le PICAGL englobe 6 Territoires  (hinterland de Bukavu, Kabare, Kalehe, Walungu, Uvira, Fizi, Kalemie).
Parallèlement au PICAGL, le PRAIGL(Projet régional de développement agricole intégré dans les Grands Lacs (PRADAGL) pour le Burundi a pour objet de réduire l'insécurité alimentaire, la malnutrition et la pauvreté (...) dans la zone frontalière avec la République Démocratique du Congo pour contribuer à l'augmentation de la productivité et la production des produits agro-alimentaires (maïs, riz et lait) y compris la transformation de ces produits ainsi que la facilitation de leur écoulement sur le marché dans cinq provinces de la zone couverte par le projet communément appelée « IMBO » dans les provinces de Cibitoke, Bubanza, Bujumbura Rural, Rumonge, Nyanza-Lac et intensifier les échanges commerciaux avec la RDC.
Etant donné que la mise en œuvre proprement dit du PRDAIGL/Burundi a eu lieu en novembre 2017, celui-ci a pris une avance sur le PICAGL et cette rencontre bilatérale a été une occasion pour la délégation burundaise de présenter les principaux indicateurs de performances du projet jugés très encourageants par la partie Congolaise qui a hâte d’entrer dans la phase d’exécution sur le terrain.
Durant les deux journées, les échanges entre les deux délégations ont porté essentiellement sur les thématiques régionales suivant : L’implication des institutions de recherches scientifiques des deux pays dans la mise en œuvre des projets et les échanges des expériences et des résultats des recherches et le renforcement de capacité des techniciens et autres praticiens du secteur agronomique ;  La lutte contre les maladies des animaux et les plantes transfrontalières notamment dans la synchronisation des séquences de vaccinations du bétail dans les deux pays et le renforcement de la sécurité sanitaire des aliments ; L’aménagement des infrastructures permettant l’accès aux marchés des produits agricoles des filières ciblées (manioc, riz, maïs, lait) à savoir la construction du pont Kavinvira (Sange-Bunganda) et la réhabilitation de la route de desserte agricole reliant Sange et la frontière de Bunganda (Cibitoke) ; La gestion des eaux communes de la Rivière Ruzizi et du lac Tanyanyika dans un cadre existant à savoir l’Autorité du bassin du lac Tanganyika, pour une réglementation commune entre la RDC-Burundi-Tanzanie pour la pêche sur le lac Tanganyika et la délimitation des eaux territoriales respectives.

Ces échanges ont débouché sur un Plan de Travail annuel budgétisé harmonisé (PTAB) pour l’année 2019 et sur des recommandations formulées par les participants des deux délégations : Le partage des expériences sur la culture du maïs développé par le PRDAIGL et le manioc développé par le PICAGL/IITTA ; Partager les plans de riposte contre la chenille légionnaire d’automne ; Partager les expériences par IITA et en cours d’élaboration au Burundi ; Recueillir les informations auprès de l’Autorité du Lac Tanganyika sur l’harmonisation de la gestion des eaux partagées ; Faciliter les rencontres des vétérinaires de deux pays pour la synchronisation des activités de vaccinations contre la dermatose nodulaire et la fièvre aphteuse ; mener des actions pour la mise en place un programme régional de lutte contre les épizooties ; Partager les expériences de modalités de gestion des périmètres irrigués pour la pérennisation des ouvrages et leur sécurisation. Levy Pontien Bashonga

Pétition pour le Boycott de de la Bralima La société civile de Bagira, sous-noyau de CIKONYI met la population de Bukavu en garde contre l’imposture



Le président de la Fédération de la société civile de CIKONYI en commune de Bagira a lancé une pétition la pétition pour « le boycott de la société BRALIMA Bukavu ». « La pétition visant à obliger la BRALIMA de payer 100 millions de $ sur la pollution qu’elle nous impose et qui nous tue à petit feu depuis 50 ans continue à récolter des signatures», lit-on dans un message qui circule dans les réseaux sociaux dans la ville de Bukavu. Il s’agit d’une récupération d’une affaire clôturée entre la vraie société civile, sous noyau de CIKONYI de la commune de Bagira et une soi-disant fédération de la société civile de CIKONYI.  

Façade de la Bralima Bukavu
Au cours d’un point de presse de restitution de sa mission en Occident du 10 février à la permanence de la société civile de Bukavu, la question a été posée au président provincial de la société civile,  Me Patient BASHOMBE,  concernant cette pétition qui incrimine la société BRALIMA Bukavu,  qui incrimine la société BRALIMA de polluer l’environnement.  « Je pense qu’on doit protéger la BRALIMA, la seule entreprise qu’il nous reste dans la province et on doit éviter la manipulation». Il s’agit d’un certain président de la Fédération de la société civile du Sud-Kivu d’une pétition pour le boycott de la société BRALIMA Bukavu.
Aux yeux des plusieurs membres de la société civile, ceux de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) membres de la société civile en particulier, la réaction du président de la société civile n’est pas suffisamment appuyée au vu du danger que présente des agissements irresponsables de l’auteur de la pétition pour décourager ceux qui veulent investir dans la province.

Au mois de décembre dernier, les responsables de la société BRALIMA Bukavu ont conféré avec les responsables de la société civile, sous-noyau de CIKONYI suite à une dénonciation de leur part, faisant état de la pollution de l’environnement qui serait l’émanation de la société BRALIMA Bukavu. Selon l’esprit de la lettre adressée à la société, les faits ci-après sont mis à charge de la société brassicole. i. pollution de l’air et le lac Kivu avec des produits toxiques visibles et invisibles ; ii. Augmentation de cas de choléra constatés dans cette partie de la ville de Bukavu pendant les mois de septembre et octobre 2018 à la suite de la rupture d’un tuyau de conduite d’eau de la REGIDESO causée par une société de construction routière (TRABEMCO) ce qui a conduit la population environnante à s’approvisionner en eau du lac Kivu qui serait malheureusement polluée par la société BRALIMA ; iii. Obstruction des canaux qui serait un déversoir des déchets du marché de Nkafu jouxtant la BRALIMA, vers le lac Kivu. iv. Odeurs nauséabondes de l’usine de traitement des eaux usées de la BRALIMA Bukavu et qui seraient à la base des maladies diarrhéiques.

Le Directeur de siège a démontré aux responsables de la société civile du noyau de la CIKONYI  que la société BRALIMA fait partie du groupe HEINEKEN et qu’à ce titre  elle est tenue à respecter les exigences locales et internationales en matière de sécurité et de gestion de l’environnement sous toutes ses formes. En ce qui concerne la pollution de l’air par des produits toxiques, il a expliqué que la fumée blanche qui échappe des cheminées de la salle de brassage est une vapeur d’eau issue de l’ébullition du moût qui ne présente aucun danger. Et enfin, la société BRALIMA est la  seule dans la région qui est dotée d’une usine de traitement des eaux usées et qui fonctionne correctement. Toutes les eaux usées issues de la production sont canalisées vers la station de purification et que seules les eaux purifiées sont drainées dans lac Kivu et ce, après des analyses de laboratoire.

Dans un communiqué de presse publié hier mercredi le 27 février 2019 et parvenu à notre rédaction, la société civile de Bagira, sous-noyau de CIKONYI  - au nom duquel sieur Frédéric Mushagalusa, président de la fédération de la société civile de CIKONYI prétend parler -, s’oppose à la démarche des semeurs de troubles qui utilisent son nom pour compromettre les acquis des plaidoyers auprès de la société BRALIMA siège de Bukavu en faveur de la population de CIKONYI et en particulier de la commune de Bagira pour des intérêts obscurs.


Elle rejette condamne ses agissements et rappelle l’opinion publique que c’est depuis plusieurs années qu’elle mène un plaidoyer auprès de la société BRALIMA Bukavu pour avoir un appui dans la réalisation de ses projets d’intérêt communautaire.  Elle cite l’équipement d’un bloc opératoire dans le centre de centré de santé UHAKI, la construction d’un pont en béton armé sur la rivière Kasha sur l’avenue Burhiba, la construction d’un canal d’évacuation des eaux de pluies le long  de la route du camp policier Jules Moke.   « La société civile de Bagira, sous-noyau de CIKONYI n’a pas besoin de l’argent de la BRALIMA », et en appelle la population de Bukavu en général de faire échec à toute personne qui chercherait à compromettre  les relations de partenariat qui existent déjà entre la société BRALIMA Bukavu et la société civile de Bagira, sous-noyau de CIKONYI », conclut le communiqué.  Pontien Bashonga SADY

lundi 26 novembre 2018

Forum d’accès au financement des entrepreneurs du secteur agricole : « Entreprendre doit partir d’une idée simple »


Le secteur agricole congolais présente plusieurs opportunités pour la création des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) à travers les chaines de valeurs de la production à la transformation et la commercialisation. Il suffit d’une balade dans les boutiques d’alimentations et des supermarchés pour se rendre compte que les étalages sont remplis de produits agricoles de consommation importés de l’étranger mais trop peu sont produits par des entrepreneurs du secteur agricole locaux.  

Jean Claude Thétika, Directeur général FPM asbl 
Le Fonds pour l’inclusion financière (FPM asbl) et le projet Feed the Future/RDC, une organisation œuvrant dans le renforcement des chaines de valeurs au Sud Kivu,  ont organisé, ce jeudi 23 novembre à l’hôtel Panorama de Bukavu, Forum d’accès au financement des entrepreneurs du secteur agricole  qui a pour objet de permettre aux professionnels du secteur agricole de se connaitre, exposer leurs problèmes, rechercher ensemble les solutions et établir un dialogue avec les institutions financières (Banques, Coopérative d‘épargne et de crédits etc.). Plusieurs thématiques liées au secteur agricole ont été développés : l’entreprenariat, le financement numérique dans le financement agricole,  etc.

L’entreprenariat en général tient d’une gageure au Sud-Kivu à cause de contraintes diverses d'ordre sécuritaire et organisationnelle ses structures étatiques de facilitation et d'appui à la création et à la promotion des MPME. « Le pouvoir public ne finance par les initiatives entrepreneuriale mais les étouffent par une fiscalité hors du commun», disent-ils. Il est aussi important pour les professionnels du secteur agricole de se remettre en question sur les propres des faiblesses caractérisées un manque de professionnalisme pour la formulation des projets bancables sans parler de la gestion des crédits et des budgets. Raison d'être des thématiques de capacitation pour renforcer leur vision entrepreneuriale au cours de ce forum. 

L’agriculture est notoirement un secteur à haut risque et les Banques et les institutions de micro finances hésitent pour libérer les crédits en faveur des entreprises du secteur. Certains participants accusent une faible production des produits agricoles suite au manque de financements, le manque de terre arables  car occupées par des personnalités qui ne les exploitent pas etc. D'autre encore les produits en provenance des pays voisins bénéficiant d’un accompagnement des structures économiques de leur pays et qui sont naturellement vendus sur le marché local à faible prix qui étouffent les producteurs locaux.  Pour faire face à tous ces problèmes,  Benjamin Lentz, chef de projet Feed the Future/RDC appelle les banquiers à investir dans les activités agricoles pour aider les agriculteurs à acheter des intrants, les outils agricoles, à payer la main d’œuvre pour améliorer leur rendement en qualité et en quantité.

Mme Hélène Le Pivert, formatrice du forum 
Aux entrepreneurs qui ont décroché pour des raisons de tracasseries fiscales, Hélène Le Pivert, formatrice et entrepreneure résidant à Kinshasa,  répond par son expérience. Elle soutient que pour entreprendre, on doit partir d’une idée simple, une réponse simple à un besoin concret. « Pourquoi chercher à allier sur la lune alors qu’on ne sait pas traverser la rivière du village », s’interroge-t-elle ? Les réponses obtenues aux questions : Quoi entreprendre, pourquoi le faire, pour quoi, pour qui, doivent renforcer la vision de ce qu’on veut faire car entreprendre c’est aussi et surtout une responsabilité à réaliser un rêve qui vous fait grandir en appliquant la loi, en payant soi-même les impôts et taxes justes sans passer par des protocoles et des sous-table», insiste-t-elle.

S’agissant des opportunités, Jean Claude Thétika, Directeur général FPM asbl affirme qu’il y a des produits qui existent aux secteurs financiers et qui ne sont pas connus par les bénéficiaires. « Il existe des  opportunités que le secteur financier ne connait pas.  Rassembler des professionnels qui agissent en réseaux dans le secteur de financement agricole pour le partage des informations est des meilleurs leviers pour avancer », » explique-t-il. Surmonter les handicaps par un travail en réseaux d’accès à l’information sur les marchés, aux intrants, aux crédits et à toutes autres facilités susceptibles de donner un coup de pouce au secteur au lieu de s’enfermer chacun dans sa tour d’ivoire. « Nous ne devons pas nous mordre le doigt pour dire que les choses ne marchent pas en restant seul dans notre petit coin car l’un des puissants leviers pour réussir dans l’entreprenariat agricole, c’est d’agir en réseau. », a-t-il conclu.  LEVY



Alphamin Bisie Mining SA, un levier pour le développement de Walikale


Alphamin Bisie Mining SA est un modèle de d’exploitation minière et de partenariat socio-économique à dupliquer. Elle est située dans le territoire de Walikale à presque 300 km à l’Ouest de Goma. Bisie est un site d’exploitation artisanale du minerai de Coltan qui a circulé sur toutes les lèvres à travers le monde dans des rapports de tous genres mais aussi pour sa pauvreté qui contraste avec ses potentialités. Il rappelle le Coltan et donc les minerais de sang creusés à la main dans des conditions très déplorables et de misère par des dizaines de milliers de jeunes sans aucun apport économique et social palpable au territoire de Walikale en particulier et du Nord-Kivu en général.

Bisie aujourd'hui avec Alphamines
 L’Etat congolais a accordé un permis d’exploitation des minerais d’étain à Bisie en territoire de Walikale (Nord-Kivu). à la société Alphamin Bisie Mining SA une firme américaine, partenaire de l’Afrique du Sud. La loi prévoit que les creuseurs artisanaux ne devraient plus coexister avec une société industrielle sur les mêmes sites d’exploitation de minerais. Ainsi, les creuseurs artisanaux ont cessé définitivement leurs activités sur le site minier de Bisie, après un moratoire de six mois pour laisser la place à l’implantation d’une mine industrielle de production d’étain par Alphamin Bisie Mining SA.
Bisie avant
Le plus grand défi de cette mutation industrielle était le désintéressement de plus de 10.000 creuseurs artisanaux qui travaillaient en coopératives sur ces sites miniers depuis plusieurs années. Comme le gouvernement avait donné une période moratoire au cours de laquelle ils devraient migrer, ils ont compris que c’était à la fois la fin de l’exploitation artisanale à Bisie. Même ceux qui étaient agriculteurs, transporteurs, commerçants et autres, s’étaient fait enregistrer pour trouver de l’emploi dans la société. Actuellement, on estime à plus 700 le nombre de ceux qui étaient des creuseurs artisanaux et qui ont trouvé de l’emploi dans la société Alphamin Bisie Mining avec un bon salaire.
La société s’est engagée à contribuer à la stabilité sociale et à l’activité économique locale en apportant d’importants bénéfices aux communautés et aux autres parties prenantes.  Les activités de développement communautaires sont mises en place via l’Alliance Lowa, une fondation sans but lucratif financée par Alpha Bisie Mining SA.  C’est à ce titre qu’il faut faire mention de la construction d’une l’école primaire pilote moderne de Luuka, la construction en cours d’un stade moderne de football, un projet de construction d’une centrale hydroélectrique et des projets de développement communautaires dans les filières agricoles telles que la culture du riz et l’exploitation des palmiers à huile. Des décortiqueuses modernes de riz d’une capacité de 500 kg de paddy décortiqués par heure et des presses à huile sont distribuées par l’association « Alliance Lowa » dans les coopératives des communautés pour la production, l’emballage et la commercialisation d’une huile de palme Made in Walikale de haute qualité marchande même pour l’exportation.   L’entreprise a ouvert la route d’accès de Bisié au village Logu, longue de 32 km. Plusieurs autres projets d’intérêt économique communautaire sont en cours.
Entrée dans la galerie aujourd'hui à Bisie
Alpha Bisie Mining SA, s’emploie à rendre le site de Bisie et autres cités riveraines de la mine économiquement viables. En plus de la construction des camps de ses travailleurs,  Il a construit un aérodrome de 1500 mètres dans le site. Une succursale de la Banque Trust Merchant Bank (TMB) est installée dans le site où les agents d’Alphamines ont ouvert des comptes. Elle sert également pour les opérations financières des activités économiques des populations riveraines.   
Sur le plan de développement industriel, Alphamin a investi 250 millions de dollars pour la construction de la mine souterraine à Walikale. Un projet qui permettra notamment à la RDC de doubler l’exportation de cassitérite. La RDC qui exporte actuellement 9 600 tonnes métriques de cassitérite atteindra le taux d’exportation de 10 000 par an aussitôt que l’exploitation va commencer. Notons qu’Alphamines est encore dans sa phase d’implantation sur le site et n’a pas encore commencé la phase proprement dite d’exploitation des minerais d’étain.
LEVY

mercredi 24 octobre 2018

Félix Tshisekedi Tshilombo sauve la machine à voter


La machine à voter sera au rendez-vous du 23 décembre 2018 par la volonté du Front Commun des Congolais et de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) de Félix Tshilombo alias FATSHI. Un  tweet a suffi pour dédouaner  cette imprimante et rendre nuls tous les messages que la plupart de chefs de partis de l’opposition n’ont cessé d’envoyer à leur base pour son boycott. Les analystes accusent le meeting de l’opposition tenue à l’esplanade du stade des Martyr à Kinshasa le 29 septembre dernier. La facilité, le flottement dans l’organisation et le contenu qui l’ont caractérisé traduisait déjà un plan de sauvetage de cette machine qui divise la classe politique congolaise, quoique son boycott était le point d’orgue, mieux un trompe l’œil  dudit meeting de l’opposition. Et à y regarder de près, l'UDPS n’a cessé depuis un bout de temps, de se distancer  vis-à-vis du reste de l’opposition. Plus tard ce sont les 11 candidats à la présidence de la République moins Félix Tshisekedi qui lancent une fatwa en pétards mouillées contre la machine à voter. 

L’UDPS opère un revirement spectaculaire en acceptant  d’aller  aux élections le 23 décembre 2018 avec ou sans la machine à voter via un tweet du directeur de cabinet adjoint de Félix Tshisekedi Me Peter Kazadi, « l’UDPS ira aux élections du 23 décembre avec ou sans la machine à voter. » et de poursuivre : « La machine à voter est un piège et un prétexte pour ne pas aller aux élections. Il est temps que la vérité soit dite au Peuple : Voulons nous aller aux élections le 23 décembre 2018 ou pas? ».

Cette position de l’UDPS suivie avant lui par toutes les excroissances de ce grand mouvement de l’opposition,  tranche nettement avec la volonté des autres partenaires du RASSOP à savoir le mouvement « Ensemble pour le changement » de Moise Katumbi qui met, à partir de Johannesburg, les pieds dans les plats pour désigner un candidat commun de l’opposition en l’absence de Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi (FATSHI) qui y ont dépêché, pour la forme, des représentants de leurs partis.

C’est l’occasion de rappeler que le lancement sans la présence de Vital Kamerhe et de Félix Tshisekedi à Johannesburg en mars dernier la plateforme électorale « Ensemble pour le changement » en soutien de la candidature de Moise Katumbi à la présidence de la République. Cette mégastructure n’a posé aucune condition quant à l’utilisation de la machine à voter pour les élections du 23 décembre prochain. L’opposition en RDC est notoirement une organisation régie par des expressions d’humeurs des hommes forts et non par les textes ; la qualité l’opposant retirée dans les mêmes conditions par voies de presse sans référence à aucun acte réglementaire.

Ce qu’on ne dit pas assez dans cette démarche à la désignation d’un candidat commun de l’opposition est que Félix Tshisekedi ne pourra pas battre une campagne aisée avant l’enterrement de son défunt père dont la dépouille traine encore dans une morgue à Bruxelles.  C’est un événement majeur de décrispation du climat politique avant les élections dont le pouvoir tient encore un bout de la corde. Il permettra à FATSHI de peut jouer sur la corde sentimentale des électeurs Congolais pour obtenir leur quitus comme un véritable héritier politique de sphinx de Limete, une qualité qu’une partie de l’UDPS lui récuse.

La nouvelle position de l’UDPS désormais assumée va assurément faire bouger les lignes dans l’opposition et selon certaines indiscrétions, le FCC y est pour beaucoup. Il a multiplié des incohérences comme dit tantôt d’avoir séché la déclaration de 11 candidats président de la République, appelant au rejet de la machine à voter. Elle n’a pas non plus signé la correspondance de l’opposition adressée au gouverneur de Kinshasa pour lui tenir informer de la marche contre la machine à voter,  prévue le 26 octobre 2018 estiment celle-ci comme non indispensable, une sorte de clin d’œil adressée au conseil de sécurité de l’hôtel de ville. FATSHI serait-il le candidat choisi d'avance par le FCC pour l'opposer à son dauphin. L'avenir nous le dira. 

Budget de 2020 : La TVA engraisse les opérateurs économiques sur le dos de l’Etat depuis 7 ans

L’entrée en vigueur, de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) au début de l'année 2012, - en remplacement sur l’ICA (Impôt sur le chif...